mardi 18 décembre 2007

Et si et mi


Encore un petit clin d'oeil au parler d'ici.
Cette expression est douce et musicalement gaie, à chaque fois que je l'entends, j'imagine un petit ruisseau qui coule doucement.
Ici donc, pas toujours besoin de yoga ou autres activités apaisantes, il suffit parfois d'écouter le parler aveyronais.
J'emprunte cette expression à une amie qui n'arrête pas de l'employer à tout bout de champ, et même plusieurs fois dans une même phrase. J'adorrreeeeeeeeeeeeeeeeee.
En fait, en racontant une histoire quelle qu'elle soit, si vous employez "et si et mi", cela poursuit l'histoire tout en douceur et semble faire qu'elle n'est pas finie. A vous d'enchaîner donc car celui ou celle qui l'utilise est en fait à cours d'idée et se recharge les batteries pour continuer à raconter la suite...
Je ne suis pas moqueuse, mais je conçois que les gens d'ici, du sud tout de même un peu, ont besoin de se reposer avant d'enchaîner avec la suite des évènements à raconter... car leurs histoires sont parfois longues pour leur interlocuteur mais aussi pour eux-mêmes.
"Et si et mi" est comme un trou normand mais pour le parler.

Patin coufin


Il y a une expression que je trouve succulente, employée indifféremment par les hommes ou les femmes, et qui sonne super bien : son petit son de clochette avec l'accent aveyronnais est un régal à entendre.
Voici un exemple de son utilisation pour vous traduire son sens :
Les aveyronnais sont un peu du sud, tout de même, et s'ils se plaisent à décrire leurs histoires en long, en large et en travers dans une prose tout à eux, parfois, ils saturent et annoncent en fin de phrase "patin coufin" pour conclure. Cette petite expression ajoute un petit quelque chose de "dansant", de rebondissant comme un bon oreiller et donne encore plus de relief au parler.
La traduction de notre "et tout le tralala", vous l'avouerez, est fort jolie.
J'en redemande... (le "re" est typique du Jura et des Vosges : tu en "reveux", tu en "rauras", je te "ratadore"...).
A vous de me donner d'autres exemples sympathiques.

mercredi 5 décembre 2007

Ruby

Jean-Baptiste ELISSALDE :

Ici en Aveyron, il y a la culture du ballon ovale et on ne prononce pas le "g".
Après la coupe du monde récente, chacun a été sensibilisé au rugby, même si on pouvait le regarder avec un regard distant auparavant, car avec toute la communication et leur jeu, Chabal et les autres joueurs ont su mettre en avant ce sport.
A défaut d'aller voir un match de coupe du monde, nous sommes allés voir un match du Top 14 à Toulouse qui rencontrait Albi à domicile début décembre.
Nous avons pu observer le jeu de près dans un stade où la dimension est assez sympathique. Je l'avais moins ressenti au Stade de France où, du fait de la grandeur du stade, on se sent un peu loin du jeu.
J'ai été impressionnée par la carrure de certains joueurs et je me demande comment ils arrivent à courir car leurs cuisses se touchent tout le temps entre elles. Il y a aussi les numéros 9 qui sont très présents et petit à petit je découvre les règles.
Ce que je préfère, c'est la concentration lors de la transformation des pénalités.
Je m'arrête là car je vais en faire sourire plus d'un dans mon approche technique de ce sport.
L'ambiance dans les tribunes est très sympa.
A voir donc pour sa culture du ballon ovale.

Crédit Photos : Kevin et Valentin

mardi 27 novembre 2007

Aperçu d'automne





Les belles couleurs chatoyantes sont presque parties mais comme c'est une de mes saisons préférées (avec le printemps), je vous fait passer quelques clichés pris cet automne pour partager ces belles couleurs de feu parfois.

mercredi 21 novembre 2007

Chasse au lérot



En période faste d'après Grenelle de l'Environnement, je voulais vous faire part de la précaution prise par Caussade dans l'élaboration de leur appât anti-lérot.
Nous avons du nous armer de ce poison pour nous débarrasser de mulots qui font la fête un peu trop à notre goût sous les toits.
Le produit est tout à fait appétant puisque les sachets déposés sur leur circuit de boite de nuit ont disparu et nous supposons que les petites bêtes sont au ciel.
Mais ce qui est trop drôle, c'est le petit logo qui figure sur la boite (photo non truquée ci-jointe - à agrandir en cliquant dessus) et qui annonce que le poison est garanti sans OGM.
Bigre, c'est diablement bien pensé : empoisonner des petites bêtes en pensant à leur éviter d'ingurgiter des OGM, c'est une bonne chose !
Je me demande si on en ferait de même pour les humains, tout en confirmant que je n'ai rien contre les animaux...
Au pays de José Bové, le sujet demande la réflexion...

jeudi 4 octobre 2007

Il ne va pas perdre le lait

Il était une fois un aveyronnais impatient qui avait décidé d’obtenir rapidement ce qu’il souhaitait et sans se soucier de la disponibilité de l’autre, qui devait lui fournir ce qu’il attendait.

Il formula donc sa demande en insistant sur l’urgence, qui n’avait pas lieu d’être.

Foi d’autre aveyronnais [(certainement du village ou de la ville d’à côté ou même conjoint(e)], il n’était pas question de répondre à sa demande dans l’urgence puisqu’il n’y en avait pas. Il allait donc devoir attendre, car il n’allait tout de même pas perdre le lait !

J’adore cette expression. Elle nous situe bien en milieu rural, à côté des brebis du causse, de celles qui donnent le bon lait pour le roquefort… C’est du local pur. On sentirait presque l’odeur de la bergerie et les grands espaces où vont brouter les brebis.

Pour la vosgienne que je suis, j’ai bien rigolé la première fois que je l’ai entendue et j’y ai presque perdu mes épines de sapin.

La richesse de chaque région de France et du monde nous donne donc à découvrir chaque particularisme, et c’est un plaisir de s’y pencher.

Photo : brebis de Mélie CAUHAPÉ autour du Château de Montaigut

lundi 24 septembre 2007

Aven Armand - Causse Méjean - Lozère

Un aven (de l'occitan 'avenc' prononcé généralement avén/ovén) est un gouffre caractéristique des régions karstiques, le plus souvent formé par l'effondrement de la voûte d'une cavité karstique (ou grotte) dû à la dissolution des couches calcaires. Un aven est une grotte dont l'accès s'ouvre dans le sol et qui présente sur tout ou partie de son développement la forme d'un puit vertical ou sub-vertical, ce qui la rend difficilement accessible sans matériel spécifique. Les dimensions de l'ouverture en surface de ces cavités béantes sont très variables : de quelques décimètres, à un ou deux hectomètres, de même la profondeur peut être impressionnante. Les avens de grande profondeur et/ou ayant une ouverture très large reçoivent parfois le nom d'Abîme ou Abyme.

C’est en 1897 que Louis ARMAND est descendu avec son ami MARTEL avec une échelle de corde par un aven situé sur le Causse Méjean.
La visite guidée se fait après une descente en funiculaire, équivalent à environ 200 marches.
A plus de 100 mètres de profondeur sous terre, on en prend plein les yeux. La température est d’environ 12°.
Près de 400 stalagmites règnent par leur beauté, comme une forêt. Il a fallu tout de même environ 400 millions d’années pour que ce jardin se dessine. Il y a aussi de nombreuses stalactites mais elles sont moins impressionnantes en volume. La guide nous a expliqué que l’eau de pluie met environ 4 jours à passer de la surface de la terre à la cavité souterraine. Cette goutte d’eau se charge en calcite le long de son trajet et est trop lourde pour rester suspendue longtemps. Elle s’écrase donc rapidement pour former petit à petit les stalagmites. A chaque stalagmite correspond une stalactite.
Grâce à des jeux de lumière, on observe des formes de type : palmier, dindon, méduses… mais aussi « gâteau à la broche » selon notre amie Tarnaise, ou empilements de crêpes ou d’assiettes selon notre guide. Chacun y voit ce qu’il veut.
La plus grande stalagmite connue à ce jour dans le monde mesure est là et mesure environ 30 mètres.
Tout paraît fragile mais c’est plus dur que le béton, parole de guide. 5 tonnes pour une stalagmite et pas la plus grande.
Je m’étonne moins qu’il y soit donné des concerts de musique classique de temps en temps car j’imaginais que tout pouvait s’écrouler. Que nenni !
Côté volume, Notre Dame de Paris pourrait loger dans la cavité, c’est dire la surface de cet aven.
A voir, sans aucun doute.


mercredi 19 septembre 2007

La pierre sous toutes les coutures

La Lozère, département voisin de l'Aveyron, nous a réservé quelques belles surprises à travers la visite des 4 sites que nous avons arpentés lors des Journées du Patrimoine 2007.

Hameau de La Croze (commune de La Malène)

Ce joyau des Gorges du Tarn est un hameau situé sur la rive gauche du Tarn à la sortie des « fameux » Détroits (partie la plus resserrée des Gorges). C’est accessible uniquement en barque ou à pied. Un téléphérique relie le hameau à la route pour le transport des biens. Site superbe qu’on observe habituellement de la route des Gorges du Tarn mais lors de ces Journées, les propriétaires font visiter car ils ont obtenu des aides notamment pour la réhabilitation des toitures en lauze calcaire. Sur place on se sent imprégné d’une sérénité incroyable, les lieux sont apaisants et on devine aisément pourquoi les premiers habitants ont choisi cet endroit. Malgré tout ce doit être moins évident pendant la saison froide mais la hameau reste une résidence secondaire.

Domaine des Boissets (commune de Sainte-Enimie)

Situés en bordure du causse de Sauveterre, Les Boissets surplombent de 400 mètres les Gorges du Tarn, au dessus de Sainte-Enimie. Restauré et mis en valeur par le Conseil général de la Lozère, ce domaine est devenu un centre d'interprétation des Causses et des Gorges. Le hameau du XVIIème, à l'architecture caussenarde typique (voûtes, toits de lauzes calcaires...), est constitué de plusieurs corps de bâtiments regroupant maisons d'habitation, granges, bergeries, lieux de stockage du grain... Ces "maisons" sont aujourd'hui dédiées chacune à la découverte d'un aspect de la vie du Causse. Nous nous sommes baladés autour du site où la vue plongeante sur les Gorges est superbe. Le Domaine est isolé et accessible à pied à partir du parking, ce qui constitue une bonne approche. A refaire pendant la période estivale d’ouverture car pour les Journées du Patrimoine, il fallait s’inscrire pour une journée à thème avec balade.

Ferme fortifiée de Grandlac (commune de Laval du Tarn)

Imaginez un château au milieu de bâtiments agricoles et à côté d’un champ où se cache un puits.
C’est assez surprenant. La bâtisse est imposante et possède peu d’ouvertures. Le chemin de ronde a été supprimé et nous avons pu visiter l’intérieur où l’on imagine bien y vivre quand ce sera restauré même si le bâtiment est un peu austère avec ses meurtrières. Le propriétaire est un érudit du tonnerre et nous a expliqué l’histoire de la ferme qui est léguée de génération en génération. Il en représente la 8ème. Il faut 78 000 euros pour refaire la voûte et la toiture d’un bâtiment adjacent. C’est dire qu’il faut trouver une grosse tirelire et des bonnes âmes. Bon courage à lui.

Ferme aragonaise de Monziols en cours de restauration (commune du Massegros)

Construite entre 1702 et 1725 pour la famille de la Barthe, elle est un exemple remarquable de ferme bourgeoise du Causse de Sauveterre. Complètement à l'abandon, elle a été rachetée en 2002 par la Communauté des Communes du Massegros. Le travail de remise en état est important. La visite était commentée par les artisans eux-mêmes : maçon et couvreur.

Nous apprenons que c’est le micaschiste venant d’Italie qui recouvre le toit de lauze restauré car le calcaire local est gélifère car il est trop profond dans les carrières actuelles et donc plus fragile s’il n’a pas été exposé aux températures extérieures. 260 tonnes ont été nécessaires pour l’ensemble des bâtiments. Vous imaginez donc les avant-bras musclés des artisans !

jeudi 13 septembre 2007

Le plateau de l'Aubrac


Il était une fois un terroir où fromages, gentianes, cuisine, coutellerie et vaches vivaient en harmonie au milieu d’un plateau.
L’Aubrac se situe au sud du Massif Central sur 3 départements (Cantal – Aveyron – Lozère). Il se caractérise par sa faible superficie (40km sur 20km environ). C'est un vaste plateau limité au nord par la Vallée de la Truyère et au sud par la Vallée du Lot.
D'une altitude moyenne de 1000m à 1400m, l'Aubrac culmine à 1469m au signal de Mailhebiau (Lozère) et 1440m aux Trucs d'Aubrac (Aveyron).
Notre périple nous a amené à la petite commune d’Aubrac pour visiter la Maison de l’Aubrac. Nous avons été accueilli par une vache locale non farouche réalisée avec des matériaux de récupération du plus bel effet. C’est intéressant avec des bornes interactives qui abordent les thèmes de la gentiane, de la cuisine avec Michel Bras, du couteau de Laguiole, de l’aligot… Pas mal si ce n’est par ailleurs le diaporama un peu trop contemplatif avec des paysages magnifiques mais une voix toute religieuse de « curé » un peu « endormisante ». Nous nous sommes effectivement crus à la messe, tant les mots choisis étaient ceux des discours religieux avec les superlatifs que vous pouvez imaginez : magnifiquement, cette beauté majestueuse, paysage qui inspire à la contemplation…
Il était tout convenu que nous allions ensuite déjeuner d’un aligot, spécialité locale délicieuse (purée de pommes de terre avec de la tome fraîche) mais qui plombe un peu l’estomac, surtout en été (même si l’été a été un peu automne). Nous sommes donc allés digérer avec une petite balade à la station de ski jusqu’à la table d’orientation et petit parcours santé (à faire l’hiver en raquettes pour éventuellement croiser un blaireau, ce qui m’est arrivé lors du fameux hiver 2005-2006 tout plein de neige comme dans les contes).
J'ai trouvé une similitude entre Aubrac et Vosges avec la présence de la bruyère. Décidémment, quand on cherche bien, le dépaysement n'est pas si complet que l'on pourrait le penser.

mardi 11 septembre 2007

Ma balade en canoë sur le Tarn




Enfin, c’est chose faite, nous avons embarqué dans un canoë blanc pour le trajet La Malène – Pas de Souci (11 km) dans les Gorges du Tarn (le parcours le plus pittoresque avec le passage à l'endroit le plus étroit des Détroits)
Un régal.
Septembre nous offrant une météo géniale, nous nous sommes donc essayé à la navigation.
Mais diriger un canoë pour la première fois (c’est celui qui est à l’arrière du bateau qui dirige), c’est drôlement rigolo car le premier mini rapide, nous l’avons abordé à l’envers…
Côté rencontre, nous avons eu la chance d’observer de près un vautour qui venait se tremper les pieds mais qui s’est vite envolé à notre vue, c’était génial.
Ah ! l’avantage de la basse saison : moins de monde, plus de rencontres « sauvages ».
Nous avons vu aussi beaucoup de poissons, d’autres canoës tout de même et aussi des barques menées par les célèbres bateliers de la Malène (c’est pour ceux qui ne veulent pas pagayer et avoir un guide qui raconte l’histoire locale).
Quand la navigation est devenue plus aisée, mon conducteur s’est toutefois bien amusé à me faire visiter les « bartas » (mot local pour exprimer les coins en péril, du style : fossé, bord de rivière) et moi qui croyait dans un premier temps que ce n’était pas intentionnel. J’oublie un peu vite que l’aveyronnais de service ne se débrouille pas trop mal dans les situations un peu difficiles.
Mon conseil : partir à plusieurs bateaux, ça doit être encore plus rigolo car on peut jouxter, s’éclabousser et se mettre à l’eau…

mardi 4 septembre 2007

Sauveterre de Rouergue ou quand l’Aveyron fait sa cuisine avec les Vosges…




Mes pérégrinations « belles pierres » m’ont amenée à flâner à Sauveterre de Rouergue dans le Ségala dans l’est du département de l’Aveyron, là ou les veaux prennent le dessus sur les brebis du périmètre de Roquefort.
C’est un des plus beaux villages de France. Décidément, après Najac et Conques, je fais le plein.
Pour la petite histoire, la cité médiévale a conservé ses portes fortifiées, ses tours et ses douves. A l’intérieur, les maisons de pierre Renaissance ou à pans de bois et encorbellements surplombent les ruelles.
Cette bastide royale m’a régalée avec sa place centrale et ses arcades, qui me font un peu penser à celles de Remiremont dans les Vosges, mais là ça fait plus village.
Côté spécialités, j’ai découvert sur la place que Michel TRUCHON, créateur culinaire avec une étoile au Michelin, « importait » du vin et de la confiture vosgiens réalisés à base de rhubarbe("Quand la rhubarbe devient Crillon "- Ets MOINE à Rasey - commune de Xertigny), qu’il sert dans son restaurant et que l’on peut également trouver dans sa boutique sous les arcades : ce fut donc la rencontre de la vosgienne nez-à-nez avec son territoire et ça fait du bien de savoir :
- qu’il n’y a pas que les spécialités culinaires aveyronnaises qui se font remarquer dans le coin (tripoux, gâteau à la broche, aligot, roquefort, flaune…),
- qu’un chef étoilé pique les produits d’autres régions de France pour parfaire sa cuisine.
Il est conseillé de manger la confiture de rhubarbe avec le foie gras. Le mariage de la cuisine aveyronnaise et vosgienne semble donc réussi.
J’avoue que ce mélange de bonnes choses me régale les papilles…
Il est vrai qu’en Aveyron, on ne rigole pas avec le « manger » : le pain, notamment, est une véritable religion. Qu’est-ce qu’on vit mal dans l’Aveyron !

mardi 28 août 2007

Najac au Pays des Bastides


Après Conques, la visite de Najac m'emmène vers d'autres sites encore méconnus de la vosgienne que je suis. Du coup, il me semble que je refais ma base géographique et historique sur mon nouveau département de résidence.
Ce petit bourg, situé non loin de Villefranche-de-Rouergue, s’étire sur une crête rocheuse.
Najac est perchée sur la rive gauche d'un méandre des gorges de l'Aveyron sur une faille géologique. Le village et le château surplombent sur une roche, composée de schiste, la rivière et la voie ferrée.
C’est une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
J'ai bien aimé l'enfilade des maisons qui plongent et ensuite remontent jusqu'au château.
Nous avons vu de belles maisons anciennes, mais comme pour tous les "plus beaux villages de France", la ruée des estivants n'est parfois pas toujours un avantage : Je citerai l'anecdote vécue par une amie qui habite dans un des plus beaux villages de France et qui a vu la présence d'une touriste jusque dans sa cuisine. Cette visiteuse croyait que tout le village se visitait dans tous ses recoins ! Et la vie privée, bigre !
L'avantage de ne pas être née ici, c'est que je découvre beaucoup de choses dans un périmètre à la ronde pas très éloigné et qu'ainsi je suis vite en "quasi vacances" permanentes.
Rien ne remplacera pour autant les chers sapins vosgiens et les lacs de Gérardmer, Retournemer et Longemer... Un peu de nostalgie donc.

mardi 21 août 2007

Troc Petas

Je vais vous raconter comment j'ai fait un loupé de langage écrit en invitant mes copines à un troc petas il y a quelques temps.
Je m'étais appliquée à faire une invitation écrite et c'est là que je me suis fait démasquée en tant que non aveyronnaise, même si j'ai voulu me mettre dans le moule du langage local.
Mon idée initiale était donc d'échanger des vêtements (petas dans le jargon local) entre copines pour vider les armoires de tout ce qu'on garde bêtement et qu'on ne met jamais.
C'est utile, rigolo mais ça ne désemplit pas les armoires... Bon, c'est une occupation de fille qui donne la conscience tranquille car on ne fait pas chauffer la carte bleue puisqu'il s'agit de troc.
Pour revenir à nos moutons aveyronnais, qui nous donnent le bon lait pour le roquefort [roi des fromages] sur mon invitation, j'ai écrit "pétasses" au lieu de "petas", et c'est là que le bas a blessé.

Le fils d'une de mes amies qui a lu l'invitation a dit à sa mère en catimini : "tu diras à ta copine que "pétasses" c'est péjoratif (tout le monde sait qu'il s'agit de filles de mauvais genre) et que le troc petas en question pourrait donc porter à confusion. Le fils protégeait donc la mère d'un éventuel troc déplacé...
Ah, le parlé aveyronnais, c'est presque du chinois !

dimanche 19 août 2007

Viaduc du Viaur





Je voulais à tout prix aller voir le viaduc du Viaur et c'est chose faite mais j'avais un vertige certain pour rester dessus malgré les protections alors je l'ai photographié vu du bas et d'en face.
J'ai laissé l'Aveyronnais faire les photos d'en haut. Attention, normalement l'accès est interdit aux piétons sous peine de contravention sncf.

Vu du bas, c'est un méli mélo de ferraille (sans vouloir être péjorative) alors que la vue d'ensemble vue d'en face est complètement structurée. Bravo à Paul Bodin (1847-1926), inventeur des arcs équilibrés et réalisateur du viaduc, dont le centenaire de l'ouvrage a été fêté en 2002.
Sur le site (en cul de sac par la route mais qui amène à un endroit calme avec restaurant), le train passe sur ce viaduc.
Si vous passez donc du côté du Ségala, arrêtez-vous.

dimanche 12 août 2007

Complètement Conques

Ca y est ! J'ai enfin fait ma première visite à Conques ! Pour une aveyronnaise d'adoption, c'était impardonnable ! Depuis 2001, vous me direz, il est passé de l'eau dans le Tarn et la Dourbie sous le pont de Cureplat, confluent des deux rivières locales et il était temps que j'aille un peu au nord du département.
Nous avons donc choisi un jour du mois d'août pour visiter le village ! 150 places de parking pour tout le monde (météo pas terrible, donc vacanciers pas dans l'eau), mon aveyronnais de compagnon était tout "roumègue" (le mot local pour dire qu'il était énervé, légèrement, à cause de sa patience légendaire).
Après le parking, place ouverte donc à la découverte de ce petit joyau. A voir sans aucun doute, à regarder sous toutes les coutures, à visiter l'abbatiale (XI - XIIème siècles).
J'ai retenu que c'est une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, que Conques a été choisi fin VIIIème par un ermite pour son site sauvage en forme de coquille, d'où le nom de Conques, qu'il y a un trésor superbe que nous ne sommes pas allés visiter (on le garde pour la prochaine visite, dans 7 ans peut-être), que les roches du coin sont le grès rouge, le calcaire jaune, le granit et le schiste, ce qui donne des couleurs magnifiques aux bâtis quand ils associent plusieurs de ces roches.
Il y a aussi les vitraux de Soulages, simples mais qui donnent beaucoup de lumière à l'intérieur de l'abbatiale.
Nous sommes repartis dans notre sud en passant par Sénergues, Villecomtal, superbe campagne qui ressemble un peu au Rougier du côté de Camarès.
Prochaine étape estivale : Najac, le viaduc du Viaur...
A bientôt pour la suite de la visite

vendredi 3 août 2007

Cheminement

Des Vosges à l'Aveyron, il n'y a qu'un pas...
Mais parfois les pas sont difficiles, l'Aveyron est accueillant mais il faut connaître ses subtilités : ici le langage est "prononcé dans toutes ses syllabes" : Bonne fête et non bon'fête.
Si l'on prête un tantinet l'oreille, on entend même qu'il y a deux "n" à bonne. C'est pratique pour les écoliers dans les dictées, mais tout de même, on n'entend pas le "^" de fête, faut tout de même pas exagérer !
Cependant, la logique des Aveyronnais n'est pas logique à 100 %. Je vais vous le démontrer : quand ils parlent de la rivière "Tarn", tout à coup, dans la prononciation, le "n" n'existe pas. "Je vais me promener au bord du Tar" ! Comment comprendre alors toutes ses subtilités ?
Il m'aura fallu plusieurs mois pour comprendre et me mettre à parler comme eux, enfin, en partie, car mon accent vosgien mêlé à toutes les syllabes aveyronnaises est repéré hyper rapidement. Pour exemple aux cours d'arts plastiques, une fille a tout de suite identifié que je venais de l'est alors que j'étais depuis quelques années dans l'Aveyron. Moonh !! Il y a des expressions qui ne trompent pas !

Voici donc le début de mes pérégrinations.