jeudi 4 octobre 2007

Il ne va pas perdre le lait

Il était une fois un aveyronnais impatient qui avait décidé d’obtenir rapidement ce qu’il souhaitait et sans se soucier de la disponibilité de l’autre, qui devait lui fournir ce qu’il attendait.

Il formula donc sa demande en insistant sur l’urgence, qui n’avait pas lieu d’être.

Foi d’autre aveyronnais [(certainement du village ou de la ville d’à côté ou même conjoint(e)], il n’était pas question de répondre à sa demande dans l’urgence puisqu’il n’y en avait pas. Il allait donc devoir attendre, car il n’allait tout de même pas perdre le lait !

J’adore cette expression. Elle nous situe bien en milieu rural, à côté des brebis du causse, de celles qui donnent le bon lait pour le roquefort… C’est du local pur. On sentirait presque l’odeur de la bergerie et les grands espaces où vont brouter les brebis.

Pour la vosgienne que je suis, j’ai bien rigolé la première fois que je l’ai entendue et j’y ai presque perdu mes épines de sapin.

La richesse de chaque région de France et du monde nous donne donc à découvrir chaque particularisme, et c’est un plaisir de s’y pencher.

Photo : brebis de Mélie CAUHAPÉ autour du Château de Montaigut

2 commentaires:

Tripou a dit…

voila que le sapin vosgien embitionne de perdre ses epines, serait il en train de se muer en résineux bien plus méridional nommé mélèze?
Est ce une mutation génétique à cause d'ingestion massive de tripous ou bien un souvenir du Queyras, l'autre pays du mélèze?
En tout cas les anecdotes locales sont sympas!

Marie a dit…

Moi, si je rencontre des trans-brebis comme sur la photo, maquillées comme une voiture volée, je vais dire "les bras m'en tombent" comme on dit du côté des quiches et des brimbelles !
Mais que dit-on au PDG de TF1 quand il est pressé comme ton aveyronnais ? "Tu ne vas pa perdre le lait, Le Lay" ? Remarque, on s'en fout, il est breton !