C’est en 1897 que Louis ARMAND est descendu avec son ami MARTEL avec une échelle de corde par un aven situé sur le Causse Méjean.
La visite guidée se fait après une descente en funiculaire, équivalent à environ 200 marches.
A plus de
Près de 400 stalagmites règnent par leur beauté, comme une forêt. Il a fallu tout de même environ 400 millions d’années pour que ce jardin se dessine. Il y a aussi de nombreuses stalactites mais elles sont moins impressionnantes en volume. La guide nous a expliqué que l’eau de pluie met environ 4 jours à passer de la surface de la terre à la cavité souterraine. Cette goutte d’eau se charge en calcite le long de son trajet et est trop lourde pour rester suspendue longtemps. Elle s’écrase donc rapidement pour former petit à petit les stalagmites. A chaque stalagmite correspond une stalactite.
Grâce à des jeux de lumière, on observe des formes de type : palmier, dindon, méduses… mais aussi « gâteau à la broche » selon notre amie Tarnaise, ou empilements de crêpes ou d’assiettes selon notre guide. Chacun y voit ce qu’il veut.
La plus grande stalagmite connue à ce jour dans le monde mesure est là et mesure environ
Tout paraît fragile mais c’est plus dur que le béton, parole de guide. 5 tonnes pour une stalagmite et pas la plus grande.
Je m’étonne moins qu’il y soit donné des concerts de musique classique de temps en temps car j’imaginais que tout pouvait s’écrouler. Que nenni !
Côté volume, Notre Dame de Paris pourrait loger dans la cavité, c’est dire la surface de cet aven.
A voir, sans aucun doute.
lundi 24 septembre 2007
Aven Armand - Causse Méjean - Lozère
mercredi 19 septembre 2007
La pierre sous toutes les coutures
Ce joyau des Gorges du Tarn est un hameau situé sur la rive gauche du Tarn à la sortie des « fameux » Détroits (partie la plus resserrée des Gorges). C’est accessible uniquement en barque ou à pied. Un téléphérique relie le hameau à la route pour le transport des biens. Site superbe qu’on observe habituellement de la route des Gorges du Tarn mais lors de ces Journées, les propriétaires font visiter car ils ont obtenu des aides notamment pour la réhabilitation des toitures en lauze calcaire. Sur place on se sent imprégné d’une sérénité incroyable, les lieux sont apaisants et on devine aisément pourquoi les premiers habitants ont choisi cet endroit. Malgré tout ce doit être moins évident pendant la saison froide mais la hameau reste une résidence secondaire.
Situés en bordure du causse de Sauveterre, Les Boissets surplombent de
Imaginez un château au milieu de bâtiments agricoles et à côté d’un champ où se cache un puits.
C’est assez surprenant. La bâtisse est imposante et possède peu d’ouvertures. Le chemin de ronde a été supprimé et nous avons pu visiter l’intérieur où l’on imagine bien y vivre quand ce sera restauré même si le bâtiment est un peu austère avec ses meurtrières. Le propriétaire est un érudit du tonnerre et nous a expliqué l’histoire de la ferme qui est léguée de génération en génération. Il en représente la 8ème. Il faut 78 000 euros pour refaire la voûte et la toiture d’un bâtiment adjacent. C’est dire qu’il faut trouver une grosse tirelire et des bonnes âmes. Bon courage à lui.
Ferme aragonaise de Monziols en cours de restauration (commune du Massegros)
Construite entre 1702 et 1725 pour la famille de
Nous apprenons que c’est le micaschiste venant d’Italie qui recouvre le toit de lauze restauré car le calcaire local est gélifère car il est trop profond dans les carrières actuelles et donc plus fragile s’il n’a pas été exposé aux températures extérieures. 260 tonnes ont été nécessaires pour l’ensemble des bâtiments. Vous imaginez donc les avant-bras musclés des artisans !
jeudi 13 septembre 2007
Le plateau de l'Aubrac
L’Aubrac se situe au sud du Massif Central sur 3 départements (Cantal – Aveyron – Lozère). Il se caractérise par sa faible superficie (40km sur 20km environ). C'est un vaste plateau limité au nord par la Vallée de la Truyère et au sud par la Vallée du Lot.
D'une altitude moyenne de 1000m à 1400m, l'Aubrac culmine à 1469m au signal de Mailhebiau (Lozère) et 1440m aux Trucs d'Aubrac (Aveyron).
Notre périple nous a amené à la petite commune d’Aubrac pour visiter la Maison de l’Aubrac. Nous avons été accueilli par une vache locale non farouche réalisée avec des matériaux de récupération du plus bel effet. C’est intéressant avec des bornes interactives qui abordent les thèmes de la gentiane, de la cuisine avec Michel Bras, du couteau de Laguiole, de l’aligot… Pas mal si ce n’est par ailleurs le diaporama un peu trop contemplatif avec des paysages magnifiques mais une voix toute religieuse de « curé » un peu « endormisante ». Nous nous sommes effectivement crus à la messe, tant les mots choisis étaient ceux des discours religieux avec les superlatifs que vous pouvez imaginez : magnifiquement, cette beauté majestueuse, paysage qui inspire à la contemplation…
Il était tout convenu que nous allions ensuite déjeuner d’un aligot, spécialité locale délicieuse (purée de pommes de terre avec de la tome fraîche) mais qui plombe un peu l’estomac, surtout en été (même si l’été a été un peu automne). Nous sommes donc allés digérer avec une petite balade à la station de ski jusqu’à la table d’orientation et petit parcours santé (à faire l’hiver en raquettes pour éventuellement croiser un blaireau, ce qui m’est arrivé lors du fameux hiver 2005-2006 tout plein de neige comme dans les contes).
mardi 11 septembre 2007
Ma balade en canoë sur le Tarn
Un régal.
Septembre nous offrant une météo géniale, nous nous sommes donc essayé à la navigation.
Mais diriger un canoë pour la première fois (c’est celui qui est à l’arrière du bateau qui dirige), c’est drôlement rigolo car le premier mini rapide, nous l’avons abordé à l’envers…
Côté rencontre, nous avons eu la chance d’observer de près un vautour qui venait se tremper les pieds mais qui s’est vite envolé à notre vue, c’était génial.
Ah ! l’avantage de la basse saison : moins de monde, plus de rencontres « sauvages ».
Nous avons vu aussi beaucoup de poissons, d’autres canoës tout de même et aussi des barques menées par les célèbres bateliers de la Malène (c’est pour ceux qui ne veulent pas pagayer et avoir un guide qui raconte l’histoire locale).
Quand la navigation est devenue plus aisée, mon conducteur s’est toutefois bien amusé à me faire visiter les « bartas » (mot local pour exprimer les coins en péril, du style : fossé, bord de rivière) et moi qui croyait dans un premier temps que ce n’était pas intentionnel. J’oublie un peu vite que l’aveyronnais de service ne se débrouille pas trop mal dans les situations un peu difficiles.
Mon conseil : partir à plusieurs bateaux, ça doit être encore plus rigolo car on peut jouxter, s’éclabousser et se mettre à l’eau…
mardi 4 septembre 2007
Sauveterre de Rouergue ou quand l’Aveyron fait sa cuisine avec les Vosges…
C’est un des plus beaux villages de France. Décidément, après Najac et Conques, je fais le plein.
Pour la petite histoire, la cité médiévale a conservé ses portes fortifiées, ses tours et ses douves. A l’intérieur, les maisons de pierre Renaissance ou à pans de bois et encorbellements surplombent les ruelles.
Cette bastide royale m’a régalée avec sa place centrale et ses arcades, qui me font un peu penser à celles de Remiremont dans les Vosges, mais là ça fait plus village.
Côté spécialités, j’ai découvert sur la place que Michel TRUCHON, créateur culinaire avec une étoile au Michelin, « importait » du vin et de la confiture vosgiens réalisés à base de rhubarbe("Quand la rhubarbe devient Crillon "- Ets MOINE à Rasey - commune de Xertigny), qu’il sert dans son restaurant et que l’on peut également trouver dans sa boutique sous les arcades : ce fut donc la rencontre de la vosgienne nez-à-nez avec son territoire et ça fait du bien de savoir :
- qu’il n’y a pas que les spécialités culinaires aveyronnaises qui se font remarquer dans le coin (tripoux, gâteau à la broche, aligot, roquefort, flaune…),
- qu’un chef étoilé pique les produits d’autres régions de France pour parfaire sa cuisine.
Il est conseillé de manger la confiture de rhubarbe avec le foie gras. Le mariage de la cuisine aveyronnaise et vosgienne semble donc réussi.
J’avoue que ce mélange de bonnes choses me régale les papilles…
Il est vrai qu’en Aveyron, on ne rigole pas avec le « manger » : le pain, notamment, est une véritable religion. Qu’est-ce qu’on vit mal dans l’Aveyron !