mardi 28 août 2007

Najac au Pays des Bastides


Après Conques, la visite de Najac m'emmène vers d'autres sites encore méconnus de la vosgienne que je suis. Du coup, il me semble que je refais ma base géographique et historique sur mon nouveau département de résidence.
Ce petit bourg, situé non loin de Villefranche-de-Rouergue, s’étire sur une crête rocheuse.
Najac est perchée sur la rive gauche d'un méandre des gorges de l'Aveyron sur une faille géologique. Le village et le château surplombent sur une roche, composée de schiste, la rivière et la voie ferrée.
C’est une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
J'ai bien aimé l'enfilade des maisons qui plongent et ensuite remontent jusqu'au château.
Nous avons vu de belles maisons anciennes, mais comme pour tous les "plus beaux villages de France", la ruée des estivants n'est parfois pas toujours un avantage : Je citerai l'anecdote vécue par une amie qui habite dans un des plus beaux villages de France et qui a vu la présence d'une touriste jusque dans sa cuisine. Cette visiteuse croyait que tout le village se visitait dans tous ses recoins ! Et la vie privée, bigre !
L'avantage de ne pas être née ici, c'est que je découvre beaucoup de choses dans un périmètre à la ronde pas très éloigné et qu'ainsi je suis vite en "quasi vacances" permanentes.
Rien ne remplacera pour autant les chers sapins vosgiens et les lacs de Gérardmer, Retournemer et Longemer... Un peu de nostalgie donc.

mardi 21 août 2007

Troc Petas

Je vais vous raconter comment j'ai fait un loupé de langage écrit en invitant mes copines à un troc petas il y a quelques temps.
Je m'étais appliquée à faire une invitation écrite et c'est là que je me suis fait démasquée en tant que non aveyronnaise, même si j'ai voulu me mettre dans le moule du langage local.
Mon idée initiale était donc d'échanger des vêtements (petas dans le jargon local) entre copines pour vider les armoires de tout ce qu'on garde bêtement et qu'on ne met jamais.
C'est utile, rigolo mais ça ne désemplit pas les armoires... Bon, c'est une occupation de fille qui donne la conscience tranquille car on ne fait pas chauffer la carte bleue puisqu'il s'agit de troc.
Pour revenir à nos moutons aveyronnais, qui nous donnent le bon lait pour le roquefort [roi des fromages] sur mon invitation, j'ai écrit "pétasses" au lieu de "petas", et c'est là que le bas a blessé.

Le fils d'une de mes amies qui a lu l'invitation a dit à sa mère en catimini : "tu diras à ta copine que "pétasses" c'est péjoratif (tout le monde sait qu'il s'agit de filles de mauvais genre) et que le troc petas en question pourrait donc porter à confusion. Le fils protégeait donc la mère d'un éventuel troc déplacé...
Ah, le parlé aveyronnais, c'est presque du chinois !

dimanche 19 août 2007

Viaduc du Viaur





Je voulais à tout prix aller voir le viaduc du Viaur et c'est chose faite mais j'avais un vertige certain pour rester dessus malgré les protections alors je l'ai photographié vu du bas et d'en face.
J'ai laissé l'Aveyronnais faire les photos d'en haut. Attention, normalement l'accès est interdit aux piétons sous peine de contravention sncf.

Vu du bas, c'est un méli mélo de ferraille (sans vouloir être péjorative) alors que la vue d'ensemble vue d'en face est complètement structurée. Bravo à Paul Bodin (1847-1926), inventeur des arcs équilibrés et réalisateur du viaduc, dont le centenaire de l'ouvrage a été fêté en 2002.
Sur le site (en cul de sac par la route mais qui amène à un endroit calme avec restaurant), le train passe sur ce viaduc.
Si vous passez donc du côté du Ségala, arrêtez-vous.

dimanche 12 août 2007

Complètement Conques

Ca y est ! J'ai enfin fait ma première visite à Conques ! Pour une aveyronnaise d'adoption, c'était impardonnable ! Depuis 2001, vous me direz, il est passé de l'eau dans le Tarn et la Dourbie sous le pont de Cureplat, confluent des deux rivières locales et il était temps que j'aille un peu au nord du département.
Nous avons donc choisi un jour du mois d'août pour visiter le village ! 150 places de parking pour tout le monde (météo pas terrible, donc vacanciers pas dans l'eau), mon aveyronnais de compagnon était tout "roumègue" (le mot local pour dire qu'il était énervé, légèrement, à cause de sa patience légendaire).
Après le parking, place ouverte donc à la découverte de ce petit joyau. A voir sans aucun doute, à regarder sous toutes les coutures, à visiter l'abbatiale (XI - XIIème siècles).
J'ai retenu que c'est une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, que Conques a été choisi fin VIIIème par un ermite pour son site sauvage en forme de coquille, d'où le nom de Conques, qu'il y a un trésor superbe que nous ne sommes pas allés visiter (on le garde pour la prochaine visite, dans 7 ans peut-être), que les roches du coin sont le grès rouge, le calcaire jaune, le granit et le schiste, ce qui donne des couleurs magnifiques aux bâtis quand ils associent plusieurs de ces roches.
Il y a aussi les vitraux de Soulages, simples mais qui donnent beaucoup de lumière à l'intérieur de l'abbatiale.
Nous sommes repartis dans notre sud en passant par Sénergues, Villecomtal, superbe campagne qui ressemble un peu au Rougier du côté de Camarès.
Prochaine étape estivale : Najac, le viaduc du Viaur...
A bientôt pour la suite de la visite

vendredi 3 août 2007

Cheminement

Des Vosges à l'Aveyron, il n'y a qu'un pas...
Mais parfois les pas sont difficiles, l'Aveyron est accueillant mais il faut connaître ses subtilités : ici le langage est "prononcé dans toutes ses syllabes" : Bonne fête et non bon'fête.
Si l'on prête un tantinet l'oreille, on entend même qu'il y a deux "n" à bonne. C'est pratique pour les écoliers dans les dictées, mais tout de même, on n'entend pas le "^" de fête, faut tout de même pas exagérer !
Cependant, la logique des Aveyronnais n'est pas logique à 100 %. Je vais vous le démontrer : quand ils parlent de la rivière "Tarn", tout à coup, dans la prononciation, le "n" n'existe pas. "Je vais me promener au bord du Tar" ! Comment comprendre alors toutes ses subtilités ?
Il m'aura fallu plusieurs mois pour comprendre et me mettre à parler comme eux, enfin, en partie, car mon accent vosgien mêlé à toutes les syllabes aveyronnaises est repéré hyper rapidement. Pour exemple aux cours d'arts plastiques, une fille a tout de suite identifié que je venais de l'est alors que j'étais depuis quelques années dans l'Aveyron. Moonh !! Il y a des expressions qui ne trompent pas !

Voici donc le début de mes pérégrinations.