Laguiole et ses couteaux dans le dernier "Côté Est"

Je vous promets, je n'y suis pour rien mais le célèbre couteau de Laguiole fait parler de lui dans le dernier magazine Côté Est.

L'Aveyron et les Vosges n'ont jamais été aussi proches.

Les photos ci-dessous ont été prises sur la piste de ski de fond "Le Roussillon" le 4 décembre dernier à Laguiole.

Des paysages de rêve dont on ne se lasse pas.

Bonne fin décembre à tous.

Capédger

Et bien me revoilà, la vosgienne est toujours dans l'Aveyron et poursuit son péril "souriant" des bons mots d'ici.

Un emploi du temps bien rempli, d'autres occupations et même un passage dans les Vosges - (la preuve en photos ci-dessous) m'ont éloignée un peu de ce blog mais je suis bien décidée à repartir de plus belle, au gré du beau parlé du coin.

Voici le mot du jour :

Capédger = tourner et retourner dans sa tête jusqu'à devenir un peu "timboul" (= fou).

La solution à cela : une bonne cure de zénitude, avec par exemple une séance de réflexologie ou une bonne randonnée pour se vider la tête.

Pimpanella

Se dit d'une fille jolie et très féminine,
en ces mois d'été, nous en avons quelques exemples,
les robes aident bien à la panoplie de la pimpanella.
Le mot chante, c'est un peu comme les cigales, un vrai régal, même si la chaleur est parfois un peu difficile à supporter.
Bon été à toutes et tous.

Saint de rue, diable de maison

Entendu chez notre épicier lozérien préféré.
C'est une expression employée par une dame qui parle de son mari et s'en plaint car il râle tout le temps à la maison et est aimable dans la rue...ça peut aussi se mettre au féminin car je suppose que ça doit aussi arriver dans l'autre sens.
J'aime bien l'expression.

Orchidées sauvages si belles

Un petit aperçu de ce qui se passe dans les champs, un peu reculés, il suffit de connaître le lieu...

Je ne vous dit pas, au milieu d'un parterre de thym, c'était grandiose.

Il y a "pétole"

Dans le domaine de la voile, les amateurs de régate n'aiment pas qu'il y ait "pétole" (c'est à dire : pas un pet de vent) car alors leurs voiles les empêchent d'avancer comme ils le voudraient.

Ce mot, plutôt marin est davantage approprié au domaine de la voile.

Mais à Millau, le vent est souvent présent, il précède souvent la pluie.

Quand il y a pétole, le linge sèche moins vite mais au moins il ne risque pas d'être mouillé juste après.

Les parapentistes de la Pouncho, eux, comme les vautours, ont d'autres attentes : ils recherchent les thermiques.

Chacun ses besoins...

Les "marsincades"

En Aveyron, les giboulées de mars sont appelées les "marsincades".
Après quelques belles journées encourageantes pour tomber dans un "bon" printemps, voici le vent qui se met à souffler fort. 
Mais les premières fleurs et bourgeons poursuivent leur poussée, pour le plus grand bonheur de nos yeux.

Jeu d'ombres

Petite visite de la piste de la Caumette à l'Aigoual avec un zoom sur les ombres portées des arbres. Superbe. A chaque balade, la neige est différente et l'environnement aussi. Un moment de méditation lié à une activité sportive, voilà qui est bon pour la santé.

Une putchade d'oeillets

Pour ma fête j'ai reçu une putchade d'oeillets,

le terme "putchade" où le "u" se prononce "ou" est en fait une grosse poche de quelque chose : une putchade de chataîgnes, une putchade de champignons.

Ce mot indique une grosse quantité, donc en résumé, j'ai été gâtée.

En plus les oeillets fanent lentement, j'ai donc le loisir de les admirer longtemps et de me dire que ma fête dure.

Radiner

"Je me radinerai samedi midi" dit mon frère à maman pour la prévenir de sa venue. Ce terme est plutôt du patois vosgien car je ne l'ai pas entendu ici en Aveyron.

De notre côté, un jour dernier, nous nous sommes radiné au cirque de Navacelles, superbe point de vue dans le Gard. Un enfant présent était très déçu car il imaginait, je suppose, une fosse avec plein de clowns et d'animaux féroces...

Rien de tout cela, la nature, aidée par l'eau, a façonné ce lieu magique. La rivière Vis coule en bas d'une eau verte superbe.

A voir si vous passez du côté de Nîmes, Alès.

Les funes

Ce week-end sur l'Aigoual, il y a avait des funes.

En effet, tout le sommet était dans les nuages.

Funes = nuages dans le patois local.

Nous avons donc skié dans du moins joli par rapport à la semaine dernière, mais dans du moins froid également.

Plus bas, temps correct avec même du soleil de temps à autre.

Froid glacial -13°

L'Aigoual est le théâtre d'un spectacle d'hiver superbe, grâce notamment à ses arbres qui embellissent les paysages de cette saison.

Vous remarquerez la petite souris égarée, qui a bien du du mal à escalader la congère mais elle y est arrivée, et tellement légère, elle ne laisse pas de trace ni ne s'enfonce dans la neige.

Je me suis "bâchée"

Entendu hier soir de la bouche d'une fille avant qu'elle ne sorte au froid et à la pluie.

"Je me suis bâchée", elle avait en effet mit capuche et écharpe pour affronter les intempéries.

Je connaissais l'expression "bâcher quelque chose" mais je ne l'avais pas encore entendue pour une personne et ça m'a fait bien rire.

L'Aveyron et ses expressions uniques...

Si toi aussi :

t'ouvres ou fermes la lumière,

tu finis dans le bartas après avoir trop bu,

tu mets tes courses dans la malle de la voiture et pas dans le coffre,

tu ne glandes pas mais tu sanes,

tu ne fermes pas la porte à clé mais tu la claves,

tu n'es pas surpris mais espanté,

tu vas au bal puis au déjeuner aux tripoux, aux escargots, à la soupe au

fromage ou à la tête de veau

tu ne faits pas d'exploits mais des espets,

tu ne lances pas un objet mais tu l'escampes,

tu manges de chocolatines et pas des pains au chocolat,

tu ne dors pas mais tu cutes ou tu t'assuques ou s'ensuques,

on ne te fait pas chier mais on te fait caguer,

tu ne cries pas mais tu brames,

tu ne t'étouffes pas mais t'engailloustes,

on ne t'arnaque pas mais on t'escanne,

tu bois du marcillac, et quand y a plus c'est la sécade,

ça ne colle pas mais ça pègue,

tu ne someilles pas mais tu cabeques,

tu ne tombes pas sur les fesses mais tu t'aquioulles,

tu fais la cuisine dans une toupine et non dans une marmite,

tu ne connais aucune tête brûlée mais plein de cabourds,

tu ne fermes pas le portail mais la clède ou le portanel,

tu ne marches pas dans les flaques mais azagues,

tu dis "macarel", "boudiou" ou "miladiou",

quand tu cuisines ça ne crame pas mais ça rabine,

tu n'utilises pas un chiffon mais un pétas,

tu ne t'accroupis pas mais tu te mets à coucoulou,

tu ne dis pas un pneu mais un "peuneu",

tu vas au quine et pas au loto,

tu dis tchimper et pas tremper,

tu dis a biste de nas et pas à peu près,

tu t'enganes,

tu ne fais pas un mélange mais un mescladis,

tu dis j'ai tombé le stylo quand t'as pas fait exprés et pas j'ai fait tombé le

stylo....

alors tu es aveyronnais ou tu le deviens

Etre "cabourd"

C'est une expression d'ici pour signifier être "syphoné", "timbré", "timboul" ou "débile", dans un sens plus large : être "fou", "dingue".

(de l'occitan : cabour = imbécile, niais).

Il faut en effet être "cabourd" pour s'habiller en costume d'été en plein hiver avec des -12° par exemple.

Entendu récemment : "Il est complètement cabourd de faire ça" et par extension : "Il cabourdège" = il devient complètement "dingue".

Et hop un petit coup de baguette magique (en forme de bonbon sur la photo) et tout rentre dans l'ordre.

Bonne année 2010.

Rien ne vous empêche d'être un peu "cabourd" cette année, ça ne fait pas de mal, surtout quand c'est volontaire et que ça ne fait pas de mal aux autres.

Pas de point commun a priori avec la ville de Cabourg dans le Calvados, heureusement pour ceux qui y résident !