lundi 21 décembre 2009

Le vent du sud amène la pluie


Après la neige de vendredi dernier, le vent du sud nous a amené la pluie, qui a l'a fait fondre.
Sur la photo, la Pouncho apparaît en arrière plan, c'est le spot de décolage des parapentes et deltas de Millau.
Bizarre, ce jour là il n'y en avait pas...

lundi 7 décembre 2009

Avoir la brode

Brode vient de l'occitan broda "paresse, indolence, fainéantise", tiré du verbe brodar "lambiner, paresser".
Avoir la brode se dit d'un individu qui manque d'entrain, d'enthousiasme, qui ne veut pas travailler.
J'en connais quelques-uns et quelques-unes qui l'ont et qui se permettent de laisser les autres faire le travail pour eux... Ces individus ont en général la langue bien pendue...
Ils ne manquent donc pas d'entrain pour tout !
Dans ces conditions, je garde mon calme, la feuille ginko est symbole de "zénitude" n'est-ce pas ?

mercredi 21 octobre 2009

Etre "mouquet"

Le week-end dernier, avec le voisin, nous avons repeint la rampe d'un chemin sur une partie commune du hameau. Pendant ce temps, son épouse était allée marcher sans savoir que nous allions jouer du pinceau et de la patte de lièvre (magique pour étaler au mieux la peinture sur des petites surfaces). A sa grande surprise, elle a été "mouquet" de voir que le travail était fait pendant son absence car nous avions prévu de le faire seulement le lendemain. Du coup, nous avons eu droit à un généreux repas (verrine noix, oeuf, avocat..., tarte à la tomate, pintade et riz, salade de fruits...). Je suis prête à repeindre toutes les rampes du village, si à chaque fois, un repas pareil m'est servit. Merci à elle, à la Mairie pour le financement des pots de peinture et à nous qui sommes à l'initiative de ce travail d'entretien. La barrière nous remercie, tellement elle était sèche à la moelle et presque toute rouillée.
Au fait, la couleur de la barrière est vert sapin.... un peu de Vosges en Lozère donc.

vendredi 28 août 2009

Retour estival

Le Pic du Midi d'Ossau

Eh bien, voici la rentrée, après une pause blog, par paresse surtout.
Voici quelques clichés des montagnes visitées pendant nos congés : Pyrénées avec le Tour du Pic du Midi d'Ossau et le Vercors avec le regard sur le Grand Veymont.
Une bonne pause de quelques jours dans chacun de ses sites et hop, la tête est bien aérée.
Bonne fin d'été à tous.

lundi 29 juin 2009

Besoin d'un tancarville !

Lézard

Escargot en balade avant l'apparition
des trop forts rayons du soleil


Castor en paisible baignade sur le Tarn
après le passage des canoës


Nous avons accueilli samedi un couple d'Angers qui s'est soucié de savoir si nous avions à disposition un "tancarville". Ah bon, c'est quoi ?
Et bien, il s'agit d'un séchoir à linge.
Pour faire le lien, il faut penser au fameux Pont de la ville de Tancarville, sur lequel, je suppose, on pourrait faire sécher son linge sur les haubans.
Chaque région a ses expressions, tout comme "chocolatine" pour "pain au chocolat", "poche", "pochon" ou "cornet" pour "sac" ou "sachet", "malle" pour "coffre" de voiture...
j'adooore ! mais j'en perds mon parlé aveyronnais qui commençait tout juste à rentrer.

Après recherche sur wikipedia :
Un étendoir est généralement une forme simplifiée de Tancarville : un support composé de deux poteaux tubulaires s'appuyant sur deux « jambes » et étayé par un nombre variable de traverses horizontales.

jeudi 28 mai 2009

Avoir la belluque



Orchis, tulipes, anémone pulsative tardive

Le voisin a sorti l'autre jour que le laurier avait la belluque !
Euh, pardon, je n'ai pas bien compris.
Il voulait dire en fait que le laurier avait pris du poil de la bête et qu'il se portait bien.
Surtout après le passage du camion "anti herbe" qui ne s'est pas arrêté au niveau des jardins et a donc empoisonné les plantations et la terre avec.
Le laurier, lui, n'en n'a que faire, il suit son bonhomme de chemin de croissance et c'est dire si le désherbant est efficace ! ça dépend pour quoi !
Ce qui a mis très en colère Roger, qui avait lui aussi la belluque pour roumeguer !

Avec la pluie et le soleil, c'est également le gazon qui a la belluque, les fleurs printanières aussi.
C'est très joli et odorant.
J'ai les narines encore toutes pleines du parfum des genêts et des narcisses blanches sauvages de notre balade du week-end dernier.
Un régal de senteurs et de vues superbes, comme dans un livre de conte ou un rêve.
Merci Dame Nature.

mercredi 13 mai 2009

Particularismes linguistiques

Je ne résiste pas à vous faire part ce texte reçu par la voie du mail de la part d'un "pur" aveyronnais :

L'aveyronnais habite la partie sud de la France, que certains appellent Occitanie.
En Occitanie, on parle une langue bizarre pleine de ou, de r roulés et d'expressions aussi compréhensibles que charmantes (vai t'en cagar a la vinha e porta me la clau entre autres).
Cette langue est appelée par ses pratiquants l'occitan, ou langue d'oc, ou encore patois. La pratique de ce langage, aux sonorités différents du français, a évidemment apporté à l'aveyronnais cet accent inimitable, cette touche d'authenticité, que personne ne peut lui voler, même pas son fourbe voisin tarnais (et d'ailleurs, même s'il le pouvait, l'aveyronnais ne le prêterait pas).
Les principales modifications de prononciation :
* le r a tendance à rouler dans la bouche d'un aveyronnais,
* le d final d'un mot est souvent remplacé par un t
* la syllabe bl est souvent remplacée par pl
* la sylabe s + consonne en début de mot est remplacée par es + consonne
* articuler ne doit pas avoir la même signification en Aveyron : Hé Davit ! A taple !

S'il est vrai que l'accent aveyronnais peut surprendre, voire dérouter les néophytes, ils ne sont malheureusement pas au bout de leurs peines. En effet, en Aveyron, bon nombre d'expressions de la vie quotidienne diffèrent du français classique. Ainsi l'aveyronnais :
* n'allume / n'éteint pas la lumière, il l'ouvre / la ferme
* après avoir abusé du Marcillac, ne finit pas dans le fossé, mais dans le bartas
* ne met pas ses courses dans le coffre, mais dans la malle de la voiture
* ne glande pas, il sane
* ne ferme pas la porte à clé, il la clave
* n'est pas surpris, il est espanté
* ne fait pas d'exploits, mais des espets
* ne lance pas un objet, il l'escampe
* n'a pas soif, il a la sécade
* ne glisse pas, il limpe ou il rippe
* ne s'endort pas, il cute, s'assuque, s'ensuque ou cab(p)usse
* ne défèque pas, il cague
* ne crie pas, il brame
* ne s'étouffe pas, il s'estraffegue, s'escanne ou s'engaillouste
* ne colle pas, il pègue
* ne titube pas, il trantoule
* ne renverse pas, il abouque
* ne sommeille pas, il cabeque ou capetche
* ne tombe pas sur les fesses, il s'aquioulle
* ne fait pas la cuisine dans une marmite mais dans une toupine
* ne dit pas avant, mais après
* n'est pas une tête brûlée, il est cabourd et même cabourdas
* ne ferme pas le portail mais la clède ou le po(u)rtanel
* ne marche pas dans le flaques, mais azague
* préfèrera macarel, boudihou ou miladiou à toute interjection française
* ne crame pas, il rabine
* n'utilise pas un chiffon, mais un pétas
* ne vous donnera rien de toute façon, n'insistez pas...

Exemple de franco-aveyronnais : Ferme le portanel, que les fèdes vont s'escamper par le prat !

mardi 10 mars 2009

ça se laisse faire



A table récemment, j'ai entendu dire : "ça se laisse faire" pour dire "ça passe, ça coule, ressert-toi".
Dans l'Aveyron, le manger est important et il faut faire honneur à la maitresse de maison.
Dans les autres régions aussi, je pense qu'il est apprécié d'avoir bon appétit, de se resservir, ce qui veut tout simplement dire que la table est bonne.

jeudi 26 février 2009

Rousiguer - rouséguer

Et voilà, en mangeant un pot au feu il y a quelques jours, j'ai entendu dire, à propos des os à moelle, qu'on les rousiguait, pour dire "rongeait".
Le résultat est que ça fait un peu de bruit, que c'est bon et qu'un plat aussi simple fait la joie de nos papilles en hiver.
Je ne vous dis pas le bon goût du bouillon en soupe ensuite, un régal.
Et pour pas cher en plus.
Vive les bons plats qui mijotent.
Sur la photo, il y a un arbre qui s'est bien fait rousiguer les oreilles !

mercredi 25 février 2009

Un autre peu



Entendu lors d'une scène de table au moment de proposer de nous resservir :
"Vous en reprendrez bien un autre peu".
Nous en reprendrions bien, certes, mais la table aveyronnaise est tellement bonne et copieuse qu'il faut pouvoir tout caser dans l'estomac et pouvoir continuer la journée sans trop souffrir de digestion difficile.
La solution, se servir très petit la première fois, comme ça, ça laisse le choix de se resservir et de faire plaisir à la maîtresse de maison.
A cette saison, nous reprendrons bien un autre peu de soleil et de bois pour avoir bien chaud.

mercredi 11 février 2009

La cafetière qui régale


Entendu ce matin au bureau une plainte : "oh là là, la cafetière régale !".
Tout ça pour dire qu'elle suinte et qu'il faut alors l'essuyer pour peu qu'on ne veuille pas trop salopéjer (= salir, saloper).

"Régaler" vient de l'occitan "rigolar" = ruisseler.

De la même famille :
Regalède = ruisseau d'eau sale, caniveau.
Régalètch = caniveau, ruisseau (de l'occitan : regalejar = ruisseler).

lundi 2 février 2009

Débourdeller






J'ai entendu ce mot la première fois il y a quelques années.
J'étais en voiture avec une millavoise sous une météo exécrable : pluie forte, vent... Quand, dans la conversation, cette millavoise me dit : "tu as vu comme ça débourdelle !" "Heuh, oui, comment ?" répondis-je. Et bien oui, débourdeller est équivalent à l'expression "pleuvoir des cordes". Sale temps donc, comme ce week-end.
Le parapluie est de rigueur et autant se cacher au chaud comme ce clown dans sa cachette.

mercredi 28 janvier 2009

"ça m'attisse"


Matisse "La Perruche et la Sirène" 1953

C'est la remarque d'une collègue à laquelle j'apprends à tricoter. Elle m'a annoncé que ça l'attissait quand elle se trompait dans son travail et que son écharpe commencée avec 20 mailles se retrouvait tout d'un coup avec 25 mailles par la magie des aiguilles et de son travail. Attisser, c'est un peu comme atiser le feu, c'est faire monter la moutarde au nez, le stress aux aiguilles.... Là, il faut prendre juste un peu de recul et laisser alors ses aiguilles à tricoter de côté car l'activité à la base déstressante devient alors un sujet d'énervement inutile. Solution : www.sos.aiguille.com

mardi 27 janvier 2009

Voeux



Pour 2009, je souhaite à chacun(e) de mes lecteur(trices) une année pleine de ramifications enrichissantes, de couleurs, de soleil, de fruits, de bonne humeur et une santé florissante.